Maléfique, le film de Robert Stromberg est sorti mercredi dernier et nous n'avons pas manqué à l'appel.
Tout d'abord et pour commencer, je tiens à préciser que je suis allée voir le film tout en n'appréciant pas Angelina Jolie. Parfois, exécrer un acteur peut être suffisant et nous faire détester le film en question. Pour le coup, c'est tout le contraire.
Un conte d'un genre nouveau
L'histoire était très simple : une nouvelle version de La Belle au bois dormant, centrée sur la "méchante". La voix off nous parle d'une jeune fée exceptionnelle, ailée et cornue, vivant dans Les Landes, un royaume où règne la féerie et la magie. Inutile de dire de qui nous parlons ici, il s'agit bien évidemment de Maléfique que nous suivons depuis sa plus tendre enfance. Et comme à chaque fois dans un Disney, une histoire d'amour est au cœur de l'histoire. Ainsi, la petite Maléfique rencontre un jeune garçon, Stéphane, vivant dans le royaume des humains, et elle se laisse séduire. Seulement les hommes sont cupides et avides de richesses, tout l'inverse des créatures fantastiques, ce qui les oppose viscéralement. C'est pourquoi le jeune Stéphane, en grandissant, devient un homme fourbe et trompe la belle et puissante fée afin de devenir roi. Ce même roi qui deviendra le père de la jeune Aurore. La suite, vous la connaissez... ou du moins, vous pensiez la connaître.
En effet, l'histoire est bien différente du Disney que l'on connaissait ou même de la version de Perrault, et ce n'est pas pour nous déplaire ! On oublie la Maléfique qui agit simplement par méchanceté, sans aucune raison. Ici, les "méchants" ne sont pas toujours ceux que l'on croit, et des nuances leurs sont accordées. D'ailleurs, lorsque l'on sort du cinéma, on ne peut plus considérer Maléfique comme la méchante de l'histoire.
A cela s'ajoute le dénouement qui s'inscrit dans la lignée des contes actuels, ou plutôt, des adaptations actuelles. Comme Rebelle ou encore La Reine des Neiges, Maléfique ne met pas l'accent sur le beau prince charmant qui sauve la princesse mais bien sur la force des jeunes femmes et sur les différentes facettes de l'amour "véritable". Un très bon point, donc.
Parfaitement mis en forme...
Comme je l'ai dit, je ne suis pas allée voir ce film pour les acteurs, mais bien pour l'histoire et je ne suis pas déçue. Au contraire, j'ai même été agréablement surprise par la mise en forme du film. Le scénario, les décors, la bande-son, les répliques, tout était un réel plaisir. J'irai même jusqu'à dire que j'ai apprécié (ne le répétez pas) Angelina Jolie.
C'est certainement le rôle de l'actrice qui pourrait me donner envie de revoir mon point de vue : elle incarne Maléfique à la perfection, ou plutôt, cette nouvelle version. Tantôt gentille, agréable, loyale, puis vengeresse, sournoise et mutine, elle a su habilement se mettre dans la peau du personnage, sans parler de son maquillage ni de son costume. Elle Fanning, quant à elle, joue bien son rôle de jeune fille innocente en tant qu'Aurore. Sa prestation n'avait rien d'exceptionnel mais n'était pas non plus catastrophique (doit-on citer le passage de la mort de Marion Cotillard dans un certain Batman ?). Sharlto Copley (Stéphane) a, de son côté, su se faire détester mais n'en disons pas plus au risque de spoiler (si ce n'était pas déjà le cas).
... mais de la 3D non-nécessaire
Seulement, il y a un "mais". Même si les décors sont époustouflants et que l'on apprécie la diversité des créatures fantastiques, les effets 3D ne sont ni efficaces, ni indispensables. Il est vraiment dommage de voir tout le potentiel d'une technologie ruiné par une utilisation plus que légère. Les scènes de combat avec les guivres ou les sylvains auraient pu être grandement améliorées avec la 3D, ou tout simplement les effets spéciaux.
En conclusion, Maléfique est un très bon film, qui mérite qu'on s'y intéresse. Les acteurs sont bons, les décors aussi, et l'histoire fait plaisir. Je vous déconseille néanmoins d'aller le voir en 3D, plutôt d'un point de vue économique : non ps que cela empire le film mais elle n'apporte rien.