lundi 7 mars 2022

Le boycott russe a un impact important sur les jeux vidéos

De nombreuses entreprises ont pris la décision du boycott.

Suite à son blocage du système international Swift, puis des marchés Visa et Mastercard, la Russie se retrouve isolée du marché financier mondial. Cela bloque évidemment l'accès à de nombreux secteurs dont celui des technologies, et donc naturellement celui des jeux vidéo.

Tout débuta la semaine dernière lorsque CD Projekt Red a interrompu les ventes de ses jeux sur les territoires russes et biélorusses. Sur la boutique GOG du studio, les deux pays sont désormais interdits de jeux, à commencer par Cyberpunk 2077 et The Witcher 3 : Wild Hunt. Electronic Arts a suivi le mouvement, en bloquant les transactions venant de la Russie sur ses plateformes en ligne.

Suite à l’appel de détresse de l’Ukraine à l’industrie vidéoludique, Microsoft avait également suspendu tous ses services aux deux pays, puis d'autres studios comme Activision-Blizzard et Epic Games ont rejoint le mouvement. Ce dernier a en revanche insisté sur le fait que les autres outils de communication en ligne ne seraient pas bloqués, car “un monde libre a besoin que tous les moyens de communication restent ouverts”.

Certains éditeurs vidéoludiques ont donc réagi rapidement pour marquer leur soutien en faveur de l'Ukraine. D’autres cependant ont décidé de se montrer plus discrets. Sur l’eshop de Nintendo, la plateforme russe a temporairement été placée en maintenance. Officiellement, il ne s’agit pas d’une décision unilatérale du géant japonais, mais la simple conséquence au blocage des transactions en roubles sur les différents services de paiements.


Même chose pour Sony. Bien que lui aussi cité par l’appel du vice-premier ministre ukrainien, Mykhailo Fedorov, l’entreprise s’est contentée de retirer discrètement Gran Turismo 7 du PlayStation Store russe. Selon Eurogamer, l’entreprise n’aurait pas encore confirmé cette décision, indiquant simplement à propos du jeu : “Date de sortie en attente de confirmation”. Une décision qui pourtant ne surprend pas, la branche cinéma de Sony ayant déjà annoncé la suspension de ses films sur le territoire russe, à commencer par Morbius et The Batman, le prochain spin-off de Spider-Man prévu le 24 mars prochain en salles.

La décision d’exclure la Russie du marché vidéoludique, qu'elle soit claire et assumée ou plus subtile, va avoir un impact très fort pour les éditeurs et les développeurs : selon une estimation de Statista datant de l’année dernière, le pays constitue le huitième plus gros consommateur de jeux vidéo, avec 2,7 milliards de dollars en jeu chaque année.

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